Nom de famille : De Fleuret
Prénom : Arakielle
Surnom : Kielle
Race : Humaine
Âge : Dix-huit ans
Rôle : Servante muette
Classe : Domestique
Royaume : Dépora
Physique : Arakielle est une jeune femme très petite. Elle mesure à peine 4 pied et 8. Son poids est incroyablement infime comme si elle ne contenait que de l'air. Ses cheveux qui varie du blond au roux lui arrive un peu plus bas que la moitié du dos. Ses yeux sont d'un vert intense à l'éclat innocent. Ses traits harmonieux expriment chacune de ses émotions aisément. Kielle ne sait pas mentir, tout se li sur son visage. Sa peau pâle lui donne un air angélique et son sourire illumine son beau visage. Charmante jusqu'au bout des ongles, elle ne réalise pas toujours le charisme qu'elle dégage.
Armes : Cela la répugne au plus haut point.
Compagnon : Givre, un chat blanc qu'elle a reccueilli. Étrangement, il est resté à l'état de chaton.
Qualités : Patiente, généreuse, réfléchie et calme.
Défauts : Prompt, zélée, perfectionniste et timide.
Pouvoirs : Aucun.
Peurs, craintes et phobies : Le sang, les vicères.
Symbole : Elle a une tache de naissance en forme de lys à l'intérieur de son poignet gauche.
Histoire : La haine. Un sentiment que j'aimerais bannir à tout jamais de mon corps. Un sentiment que l'on ne peut s'empêcher d'éprouver. Il crée discorde et chaos jusqu'à ma propre contradiction dans mon désir de l'éliminer. Pas si contradictoire me direz-vous. Mais c'est dans la raison qu'il faut chercher. Celle-ci est simple. La haine me remplit par son existence. Je hais la haine. Elle tira les ficelles vicieusement des misérables pantins qu'étaient les membres de la famille De Fleuret. Ma famille. Elle détestait fiévreusement tout autre clan qui aurait pu contrecarré ses plans ou usurper sa place. Si aveuglés qu'ils ne pouvaient plus aimer sainement. Leurs passions se trouvaient dans leur soif inétanchable de puissance. Ils poursuivaient des idéaux de perfection. Des enfants toujours plus parfaits qui devaient répondrent à des exigeances qui demandaient des caractéristiques sur lesquelles ils n'avaient aucun contrôle. Les De Fleuret n'aspiraient qu'à créé une élite de combattants surentraînés dotés de puissants pouvoirs, de la sagesse de tous les sages réunis et invincible au combat dans toutes les catégories. Quelle lubie! Le pire dans cette situation, c'était qu'ils s'en croyaient réellement capable en mêlant les sangs de deux êtres qu'ils prenaient pour "vertueux". Je revois le manoir de mon enfance. Tant d'enfants furent réduit à l'état d'esclave. Tout cela parce qu'ils n'étaient pas suffisamment près d'être les dieux de discipline et de rigueur que l'on exigeait d'eux. Trop d'enfants étaient issus d'une nuit sans amour, simplement destinée à une reproduction froide. Comme si c'était une corvée! Je trouve révoltant voire dégoûtant l'idée qu'hommes et femmes se soient livrés l'un à l'autre dans l'obscurs espoire de créé une progéniture divine! À mes yeux, et peut-être fabulais-je, chaque petit être qui voit le jour est un miracle de vie, une nouvelle merveille, un trésor plus précieux que tout. Il incombe aux parents de l'éduquer ensuite pour le guider vers la destruction et les ténèbres ou vers la paix et la lumière. Je ne suis pas de ceux qui parlent de bien et de mal. Je ne comprend pas sur quelle base universelle ils se fient pour tracer la ligne entre les deux. Elle est si mince parfois... La définition des deux antithèses par excellence prend source dans les valeurs et les principes de chacun d'entre nous. Ce que certains prennent pour inadmissible d'autres le verront tolérable. C'est pourquoi je n'en veux pas à ma famille... Ou alors je m'y efforce. Dans mon esprit, la vie prime avant tout. Les gens n'ont-ils pas compris que le don de parole qu'ils possèdent -et me fait défaut- ne sert pas qu'au cri de guerre? Je souhaite du fond de mon âme que l'issue du tout dernier combat n'arrive pas par les armes, mais par les paroles. Des paroles d'équilibre, belle promesse d'harmonie. Le sang a trop coulé déjà. La proximité de ce temps me fait frémir d'épouvante. J'éprouve toujours ce vertige en songeant au nombre incalculable de morts décédés en défendant des boutilles enfantines! En auront-ils un jour assez du sang, des larmes et des cris d'agonies? Si la réponse est un non irrémédiable, je préfère mettre fin dès maintenant à mes jours. Heureusement, je sais que l'espoir vit encore comme une braise enfouie sous la cendre. Si un jour, dans cent ans ou moins ou plus, quelqu'un ouvre ce journal et le lis, j'espère du tréfond de mon âme qu'Arakielle De Fleuret, la muette, aura eu raison de garder espoir.
~Extrait du journal d'Arakielle~
Il régnait un chaos infernal dans le manoir familial. Le clan Veridosin voulais prouvé à Darius qu'ils étaient les meilleurs. Ces deux familles étaient de puissantes alliées pour Le Silencieux, mais leur haine mutuelle une envers l'autre menaçait une guerre intestine et ce n'était pas ce qui était le mieux si l'on voulait se faire discret. Il fallait, par conséquent en éliminer une des deux. Darius, refusant de se sâlir les mains, avait tenu un discour aux deux maisons tour à tour, les convaincant qu'il fallait à tout prix éliminer l'autre. Ainsi seule la meilleure pourrait garder sa place auprès du Silencieux. Il s'en tirait à merveille. Par contre, il avait bien spécifier que les membres de la famille perdante seraient tous éliminés sans exception! Les Veridosin portaient le premier coup à ce moment là, totalement déloyaux. L'épouse du chef de la famille De Fleuret, Maldrie, cachée au sous-sol avec une sage-femme, accouchait de son premier enfant dans la colère tandis que les hommes, un étage plus haut, croisaient férocement le fer. Le sang des deux familles se mêlait sur le plancher. Couchée sur une paillasse minable, Maldrie retenait ses cris, profondément contrariée que son enfant choisisse si mal le moment pour venir au monde. Depuix deux heures, elle étouffait ses cris. Éxcédée par la sage-femme qui ne cessait de dire que le bébé allait mourir s'il ne sortait pas bientôt, Maldrie donna une longue poussée.
- Ça y est, s'écria la sage-femme.
Elle saisit la tête qui commençait à poindre. La noble poussa encore en puisant dans la force de sa rage. Enfin le nourrisson jaillit de sa matrice. La sage-femme prit les ciseaux et coupa le cordon pour mieux le dérouler d'autour du petit cou. Le nouveau-né bleu s'agitait spasmodiquement. Maldrie s'assit pour expulser le placenta ce qui ne fut qu'une question de secondes.
- C'est une fille, annonça la sage-femme en tendant le bébé à sa mère.
Maldrie posa un regard dégoûté sur sa fille et se leva en saisissant ses armes.
- Vous êtes trop faible pour vous battre! Vous venez d'accoucher!
- Elle s'appelera Arakielle, lança-t-elle sèchement.
La mère quitta le sous-sol en vitesse. La sage-femme regarda la petite fille. "Enfant du sang", prénom plutôt inusité. Qui aurait pu dire que le manque d'oxigène avait atteint le cerveau de la belle petite fille aux yeux innocents? Ses yeux doux qui se remplissaient de larmes. Le bébé se mit à pleurer sans vergogne, réclamant une mère qui ne serait jamais présente pour elle...
Cinq ans s'écoulèrent après l'éclatante victoire des De Fleuret. Seulement, personne ne savait que quelques membres de la famille Veridosin s'étaient enfuis et qu'ils allaient plus tard dénoncer et les De Fleuret et Darius, mais il serait trop tard malgré tout. Après ces années, l'handicap d'Arakielle était maintenant connu. Son père étant mort durant l'affrontement contre les Veridosin, la fillette n'avait qu'une mère sèche et rude. Pendant les premières années, elle lui avait appris à marcher à grand renfort de cris et de crises de nerfs. En tentant de lui montrer à parler, elle se rendit compte que sa fille était incapable de prononcer des syllabes par ses cordes vocales défectueuses. Maldrie s'était mariée au frère de son défunt époux un an après le décès de celui-ci et avait rapidement eût un fils robuste d'un an plus jeune que Kielle. La jeune muette s'était vue alors doublement délaissée par sa mère qui ne servait qu'à lui faire la leçon. Puis elle commença à lui apprendre à écrire. Arakielle étant gauchère, elle reçut de nombreux coups sur la main car cela salissait la page sur laquelle elle écrivait. Elle recevait également des coups sur les doigts quand elle faisait une faute ou traçait mal une lettre. Les exigeances de Maldrie augmentaient au rythme de sa patience exacerbée pour des riens. La mère abandonna finalement l'éducation de sa fille pour la confier à une kyrielle de maître. Arakielle avaient maintenant des cours du matin jusqu'au soir. Son éducation englobait les arts et le langage des signes -que toute la maisonnée s'efforçait d'apprendre- en passant par les arts martiaux basiques. Elle apprenait également l'équitation et l'éthique quelques jours par semaine. À huit ans, elle était dotée d'une intelligence vive hors du commun. Bien qu'elle fut brillante, la fillette était esseulée et malheureuse. Elle se promenait, dans ses rares temps libres, dans les jardins fleuris du manoir. Ce contact avec la sérénité faisait naître sur ses lèvres un pâle sourire occasionnel. La nuit, elle pleurait souvent contre son oreiller tenant une poupée nommé Maddie serrée contre elle. Maldrie sombra dans l'alcool après la naissance de son deuxième fils. La situation de la famille tanguait dangereusement. C'était tout simplement invivable! Pour se défouler, la mère alcoolique battait sa fille pour des boutilles.
- Tu comprendras ton nom! cria-t-elle au paroxysme de sa rage.
Elle portait des coups plus fort puis s'en allait. Kielle en vint à regretter sa propre vie. Elle partie de chez elle avec sa fidèle poupée dans l'espoir d'accomplir une bonne chose avant de se laisser mourir. Arakielle marcha pieds nus sous la pluie battante et arriva au château. Des gardes, du haut des ramparts, l'interceptèrent.
- Que fais-tu là toute seule, petite? demanda l'un d'eux par-dessus le tumulte du vent.
- Je dois vous faire part d'une nouvelle très important, fit-elle avec ses petites mains tremblantes.
Un autre garde s'approcha. Sa soeur était sourde et muette et c'était son moyen de communication. Il comprenait donc mieux que l'autre.
- Qui es-tu et quel est cette nouvelle importante?
- Mon nom ne se dit pas en signe, mais il signifie "enfant du sang". Je suis de la famille De Fleuret et je suis venue...
Des bruits de sabots précipités dans la boue leur parvinrent. Un cheval gris s'arrêta à quelques mètre de la fillette qui s'était retournée.
- Elle est là mère! Je la vois la vilaine! s'écria un garçon.
La femme descendit de cheval et tomba à genoux dans la boue. Elle était visiblement ivre. Kielle échappa sa poupée dans l'eau et accourut pour aider sa mère. Elle posa doucement sa main sur le bras de Maldrie qui la repoussa avec violence avant de se remettre sur pied en vacillant.
- Petite peste, dit-elle en saisissant le poignet de sa fille. Pourquoi es-tu ici? Allez parle! Oh c'est vrai, commença-t-elle sur un ton faussement sympathisant, puis en reprenant avec fureur : tu ne sais pas le faire! Tu sais pourquoi tu portes le nom d'"Arakielle"? Parce que tu es née le jour d'un bain de sang. Par ta faute, ton père est mort ce jour-là! Petite idiote! Tu ne causes que des ennuis. Tu mériterais que je te jette à la cave avec les autres déchets de ton genre!
Maldrie lança carrément sa fille contre les portes closes des ramparts. Son fils se mit à jubiler sur le cheval. Kielle s'évanouit en se heurtant la tête. Des gardes pointèrent des arbalètes sur la femme qui chancelait en se dirigeant vers son cheval. Elle partie, abandonnant la fillette inconsciente sous la pluie. Des hommes descendirent et allèrent la chercher. On prévint un valet qui atteignait la trentaine de venir pour trouver un endroit dans le château pour elle. On oublia la poupée à l'extérieur des ramparts.